Graeme Allwright

Auteur, compositeur et interprète, Graeme Allwright est né à Wellington (Nouvelle Zélande) en 1926. Après avoir été infirmier dans un hôpital psychiatrique, il vient à Londres pour apprendre le théâtre où il rencontre la comédienne Catherine Dasté, la fille de Jean Dasté créateur de la "Comédie de Saint Etienne" qui a tant œuvré pour la Culture Populaire en vulgarisant le théâtre dans les usines et les écoles. Il l'épouse et la suit en France dès 1953. Allwright sera d’abord décorateur et machiniste dans ce théâtre, puis jouera quelques rôles de figuration. 

A Saint-Étienne, il y interprète Thomas Becket, prélat anglais du XIIè siècle assassiné par le roi Henri II pour son intransigeance morale et politique, personnage qui est, somme toute, fort proche de lui. A quarante ans, il renoue avec ses amours de jeunesse, la chanson. Il fait la connaissance de Mouloudji, qui produit son premier titre Le Trimardeur, chante à la Contrescarpe et signe un contrat chez Philips.

André Chapelle, directeur artistique de Nana Mouskouri, le prend en main en lui permettant, sans à priori commercial, d'exprimer sa vraie personnalité. C'est en 1965 que sort son premier album. Il se produit ensuite à Bobino, l'Olympia et le Palais des Sports. En 1966, Graeme Allwright chante une adaptation d'une chanson de Bob Dylan Qui a tué Davy Moore à une époque ou la chanson Rock et Yéyé envahissait les médias.

Puis vint 1968. Graeme Allwright sort son troisième album Le jour de clarté avec des premières adaptations de chansons de Léonard Cohen Suzanne, L'étranger. Son antimilitarisme apparaît au travers de Jusqu'à la ceinture (chanson de Pete Seeger que Allwright a adaptée).  Les médias boudent le chanteur alors qu'il remplit des salles. Nous sommes en pleine guerre du Vietnam et Moustaki, Ibanez, Colette Magny, Béranger et Le Forestier mêlent leurs voix pour chanter leur révolte. Allwright déçu du système voyage au Moyen Orient, en Afrique, aux U.S.A., en Inde( Il est fasciné par la philosophie de Sri Aurobindo, cela motive de multiples voyages dans ce pays)

En 1975, Allwright chante Larzac 75, un texte de circonstance alors que l'Armée française essaie d'étendre le camp militaire du Plateau du Larzac. Graeme Allwright participe à plusieurs manifestations sur le Larzac et chnate bénévolement.

En 1977, à l'âge de 51 ans, Allwright passe au Printemps de Bourges où il reçoit un accueil chaleureux du public. En 1978, Graeme Allwright rend un hommage à Woody Guthrie aux côtés de Steeve Waring, Roger Mason et Marc Robine. En 1979 il refait l'Olympia avec des musiques aux tonalités plus country et Folk, avec toujours des adaptations de Léonard Cohen.

Il repart en voyageur infatigable, loin des rumeurs du show-business dont il dénonce l'hypocrisie. 1983, c'est le retour au Printemps de Bourges. 1985, Allwright sort un album Allwright sings Brassens avec des chansons du poète. Il n'a pas le droit de toucher aux traductions faites par Andrew Kelly. Puis il fait des tournées qu'il alterne avec des missions humanitaires pour l'Association "Terre des hommes".

Voyageur impénitent, mystique, militant pacifiste et écologiste, il parcourt le monde (Egypte, Madagascar, Inde, Viêt-Nam) sans craindre de se faire oublier, ayant su se créer un public d'une fidélité exemplaire. Ses chansons simples, aux mélodies faciles à mémoriser, interprétées par un homme d'une honnêteté proverbiale, ont su toucher les générations.

Beaucoup d'humanisme et de révolte contre l'injustice sociale, une âme de pacifiste, un brin de tendresse qui le rend attirant, un rien de simplicité pour dépeindre les gens, beaucoup d'authenticité qui nous le rende proche.