AC/DC

La formation.

La famille Young quitte son Ecosse natale pour s'installer en Australie en 1963. Un des fils Young, George, fonde alors un groupe de musique avec son ami Harry Vanda et d'autres camarades d'école dans le but de suivre le raz-de-marée Beatles et de trouver le succès. Ils sont appelés les Easybeats et sortent leur premier single She's So Fine en 1965. Ils deviennent des stars en Australie. Avec le producteur Shel Tamy, ils enregistrent la chanson Friday On My Mind en 1966, qui connaîtra un succès interplanétaire. Par manque de chance, le succès s'en va petit à petit et les Easybeats se séparent alors. George Young et Harry Vanda décident de devenir producteurs. C'est là que Malcolm et Angus Young, frères cadets de George, décident de former un groupe de rock, surtout motivés par l'idée qu'ils auront peut-être autant de succès que leur grand frère. 

Malcolm et Angus obtiennent leurs propres guitares et deviennent vite très habiles avec cet instrument. Ils commencent alors à faire partie de certains combos. L'un de ceux de Malcolm s'appelle The Velvet Underground, qui n'a pourtant rien à voir avec le groupe de Lou Reed. Angus aura aussi fait partie de deux ou trois groupes, dont un qui s'appelle Tantrum. Il est vite appelé par Malcolm qui forme un nouveau groupe de rock'n'roll et qui a besoin d'une seconde guitare. Cette formation s'appelle AC/DC. Pour l'anecdote, c'est Margaret, la soeur d'Angus et Malcolm, qui l'a trouvé en regardant derrière son aspirateur, où se trouvait inscrit AC/DC (en français, "Courant Alternatif/Courant Continu"). Cette formation initiale se compose d'Angus et Malcolm à la guitare, Dave Evans au chant, Larry Van Kriedt à la basse et Colin Burgess à la batterie. AC/DC donne son premier concert le 31 décembre 1973 au Chequers Club à Sydney.

Les débuts.

AC/DC donne beaucoup de concerts en Australie. Ils tentent désespérément d'acquérir une certaine notoriété mais ce n'est pas chose facile. Six différentes lines-up vont se succéder cette année, avec pour seul résultat la sortie du single Can I sit next to you girl/Rockin' in the parlour, sans grand retentissement. C'est aussi cette année-là (mois de mars, au Victoria Park de Sydney) qu'Angus porte pour la première fois son costume d'écolier sur scène, qui deviendra plus tard la "carte de visite" du groupe.

D'autres éléments scéniques caractéristiques d'AC/DC vont apparaître petit à petit comme l'imitation par Angus de la "Duck Walk" de Chuck Berry ou encore Angus qui se fait porter sur les épaules du chanteur. A la fin 1974, Dave Evans s'en va et est remplacé par le vétéran Bon Scott, qui a environ dix ans de plus que tout les autres membres et qui a pas mal d'expérience en ce qui concerne le monde du rock.

En effet, il a été chanteur, notamment, du groupe pop des sixties The Valentines (promis à un certain succès si ce n'est qu'ils ont été arrêtés par la police pour possession de drogues) puis du groupe hippie Fraternity au début des années 70.

Cette année devient décisive pour le groupe. Ils enregistrent leur premier album, qui sort sous le nom de High Voltage, qui sort peu après l'arrivée de Bon Scott au sein du groupe. Il est produit par les deux compères des Easybeats, Harry Vanda et George Young. Sans doute à cause des bouleversements au sein du groupe comme les changements de line-up, l'album n'a pas le succès escompté. AC/DC finit par avoir la line-up idéale: Mark Evans, bon bassiste se joint au groupe, mais ils acquièrent une rythmique sans pareil avec l'arrivée du talentueux batteur Phil Rudd au sein du combo. Leur second album, T.N.T., toujours produit par Vanda et Young, a beaucoup de succès en Australie et il comprend des chansons qui deviendront des classiques du groupe: T.N.T., The Jack et aussi High Voltage. On y trouve aussi la reprise du School Days de Chuck Berry. AC/DC songe de plus en plus à s'exporter vers l'Europe.

Arrivée en Europe.

Le groupe arrive à Londres au début de l'année dans le but de se faire un nom. Ils y donneront leur premier concert le premier avril au Red Cow. Parallèlement à une tournée qui couvre toute la Grande-Bretagne et l'Europe, ils jouent pendant l'été en tête d'affiche tous les lundis soirs à l'emblématique Marquee Club. Ils sortent alors en Europe l'album High Voltage, qui est en fait une compilation des deux premiers albums australiens. C'est pourtant T.N.T. qui est le plus représenté dans ce premier essai européen avec seulement Rocker et School Days qui ont été omises, tandis que seules She's Got Balls et Little Lover représentent le High Voltage australien. Parallèlement, en Océanie, sort Dirty Deeds Done Dirt Cheap, album rock'n'roll dans la lignée des deux précédents, produit comme d'habitude par le couple Vanda/Young.

AC/DC donne des concerts en Europe et aux Etats-Unis, en ouvrant pour des groupes à succès comme REO Speedwagon, UFO ou encore Black Sabbath, qu'il surpassent sans problème, tout en donnant des shows en tête d'affiche dans des lieux prestigieux tels que le CBGB's de New York, le Whiskey-A-Go-Go de Los Angeles ou le Old Waldorf de San Francisco. Le groupe commence alors à acquérir une certaine notoriété en ce qui concerne les shows. Ils en profitent alors pour publier l'album qui leur permettra d'accéder aux portes du succès: Let There Be Rock. C'est un album riche, complet, avec des futurs tubes incontournables comme Whole Lotta Rosie, Bad Boy Boogie et la chanson qui donne son titre à l'album. Problem Child, Dog Eat Dog et Hell Ain't A Bad Place To Be deviennent des chansons très appréciées du public. Mais Mark Evans va être contraint de partir, Angus et Malcolm remarquant que le quatre-cordiste avait une attitude de plus en plus "glam". Il est remplacé par un anglais, Cliff Williams, qui surpasse son prédécesseur par sa puissance et sa simplicité.

Les frères Young préparent l'album suivant, tout en rodant leur nouveau bassiste en donnant des shows en Europe et aux USA, notamment en ouverture de Kiss, Aerosmith, Rush, Blue Oyster Cult...

A l'arrivée de Cliff Williams, AC/DC s'attelle à l'enregistrement de leur nouvel album studio, Powerage, produit une nouvelle fois par Vanda et Young. Il s'agit d'une pure collection de riffs dans la lignée du prédécesseur, un grand album qui, boudé par certains, est considéré par Malcolm Young comme le meilleur album du groupe. Des titres comme Riff Raff, Rock'n'roll Damnation, Sin City (très appréciée du public), Down Payment Blues le prouve sans problème. Une grande tournée suit la sortie de cet album, tournée qui sera immortalisée grâce au premier album live d'AC/DC, un LP qui rend enfin hommage à la puissance scénique du groupe: If You Want Blood...You've Got It!, avec une pochette désormais célèbre où Angus, soutenu par Bon Scott, se fait "Hara-Kiri" avec le manche de sa guitare! Il s'agit sûrement d'un des plus grands disques en direct jamais publiés, débutant par un Riff Raff d'anthologie, puis, entre autres, Bad Boy Boogie, The Jack, et enfin une face B géniale, avec Whole Lotta Rosie (qui sortira également en single), Rock'n'roll Damnation, High Voltage, Let There Be Rock et enfin un très rapide Rocker. Avec cet album disque d'or dans de nombreux pays, AC/DC devient alors un groupe de référence.

L'ascencion

Au début de l'année 1979, AC/DC rentre en studio avec le producteur Robert John "Mutt" Lange pour enregistrer ce qui sera, pour bien des fans, le meilleur album de toute leur carrière et, en tous cas, celui qui fera d'eux un des meilleurs groupes de rock au monde. Le groupe offre à ses aficionados et aux amateurs de bon rock'n'roll un album aux sonorités plus "pop" mais dans la même veine que les précédents, c'est à dire toujours "hard", avec une belle collection de riffs et des refrains incontournables.

Highway To Hell, ce nouvel effort d'AC/DC est parfait en tous points. A commencer par la chanson titre, qui sera éditée en single, la plus célèbre du groupe, un morceau désarmant de simplicité mais très efficace. Suivent Girls got rhythm, second single, la rapide Walk All Over You, le troisième single Touch Too Much très apprécié des fans, puis des perles comme Shot Down In Flames ou encore If You Want Blood (You've Got It). Le tout se termine par la bluesy Night Prowler, où Bon Scott chante admirablement. L'album est considéré par beaucoup comme le meilleur album du groupe depuis leurs débuts, certains journalistes allant jusqu'à dire qu'il s'agit du meilleur album rock de tous les temps, même encore aujourd'hui.

Les fans attendent impatiemment la tournée qui promet d'être chaude. AC/DC fait sold-out à tous les concerts, déborde d'énergie et de vitalité, offrant notamment au public français environ quinze dates à Paris et en province (des lieux comme Le Mans, Brest, Lille, Angers...). Ils jouent à Londres au grandiose Hammersmith Odeon, dans des grands festivals en Allemagne...

Un des concerts de Paris, début 1980, au Pavillon Baltard, sera d'ailleurs filmé dans le but de le diffuser sur grand écran. Let There Be Rock-The Movie présente, en sus du concert, des interviews et le groupe visitant la France (par exemple, dans une cave à Reims où Phil Rudd réussit à sabrer sa bouteille de champagne après quatre tentatives ratées!)...

AC/DC participe aussi au M.I.D.E.M. de Cannes (le marché international du disque) où il reçoit des récompenses pour leu dernier album puis retourne en Angleterre pour finir sa tournée. Mais personne ne pouvait prédire ce qui allait arriver la nuit du 19 février 1980. Bon Scott, après une nuit de beuverie dans un bar sordide de Londres, décède d'un coma éthylique. La personne avec qui il était l'envoie à l'hôpital mais c'est trop tard. Les médecins ne pourront rien faire. Personne ne veut y croire, et surtout pas le reste du groupe, qui perd alors son mentor et qui avait déjà de nouvelles compositions en préparation pour le septième album studio...

Back in Black

Le groupe doit se mettre à l'évidence: soit ils arrêtent tout, soit ils trouvent un nouveau chanteur. Selon Angus Young, "Nous devons continuer, trop de gens dépendent de nous. De plus, c'est ce que Bon aurait voulu...". AC/DC se met à la recherche d'un nouveau chanteur. Ils réussissent à dénicher un mécanicien de Newcastle en Angleterre, ancien chanteur du groupe de glam Geordie et vieille connaissance de Bon Scott, Brian Johnson. La légende veut que ce soit un fan américain qui aurait conseillé Johnson au groupe. Avec son nouveau frontman, AC/DC rentre en studio en Avril 1980, deux mois après la mort de Bon Scott, avec toujours Robert John Lange aux manettes. Le résultat est Back In Black, un album aussi parfait que le précédent et qui deviendra le plus gros carton du groupe (20 millions d'albums vendus à ce jour rien qu'aux States!). La pochette noir symbolique de l'album et le son de cloches au début de Hells Bells sont un ultime hommage à Bon Scott. AC/DC débute bien la nouvelle décennie et leur nouvel opus présente de quoi faire exploser toute bonne vieille chaîne stéréo qui se respecte. Pas la peine de chercher des défauts, de la sombre Hells Bells au magistral hymne au rock qu'est Rock'n'roll Ain't Noise Pollution, en passant par le single connu de tous You Shook Me All Night Long, la rythmée Shoot To Thrill, l'incontournable chanson titre, les grandes What You Do For Money Honey et Have A Drink On Me, dans ce miraculeux album, alors que l'on croyait AC/DC en voie de disparition à la suite de la mort du précédent chanteur, même si Brian a plus tendance à crier qu'à chanter! Il n'en demeure pas moins qu'il chante comme un dieu, malgré le fait qu'il n'ait pas la voix d'un ténor. Le groupe repart sur la route pour une nouvelle tournée, encore plus spectaculaire. AC/DC s'accapare d'un accessoire scénique particulier: une énorme cloche servant à illustrer la chanson Hells Bells, avec le logo du groupe et le titre de la chanson inscrits dessus. Le Back In Black Tour rencontre un succès aussi grand que l'album qu'il est censé promouvoir.

A noter la parution de Dirty Deeds Done Dirt Cheap aux Etats-Unis, le succès de Back In Black Outre-Atlantique favorisant la sortie de ce disque encore inédit là-bas.

Numéro 1 aux U.S.A.

AC/DC s'atèle à l'enregistrement de son nouvel album vers l'été 1981. Pendant l'enregistrement, le groupe se produit en tête d'affiche lors de l'énorme festival Monsters Of Rock de Donington, en Angleterre. Cette prestation est remarquée et, même si aucun inédit n'a été présenté à la foule, permet de préparer le terrain pour la sortie du nouvel album. For Those About To Rock, We Salute You!, un album au son puissant, où chacun des membres semble vraiment s'exprimer au niveau musical est dans les bacs à l'automne 1981. La chanson titre, qui ouvre le bal, est une véritable perle, un inoubliable moment de pur plaisir, une chanson qui part sur un rhythme assez lent, limite blues, pour aboutir, après un tonnerre de canons assourdissant, sur un final rapide et énergique. Le reste de l'album est aussi du pur AC/DC, avec une bonne collection de riffs entrainants, avec des titres comme Put The Finger On You, Let's Get It Up, Snowballed, Evil Walks, le tout produit encore une fois par Robert John "Mutt" Lange... La pochette de l'album représente un vieux canon américain sur fond doré, prê à tirer! Ce nouvel opus du groupe finira numéro 1 des charts américains.

Une tournée beaucoup plus spectaculaire que la précédente est organisée par AC/DC. Toujours avec la cloche de Hells Bells suspendue au plafond des salles de spectacle, Angus & Cie ont décidé d'apporter un autre élément scénique et non des moindres. En effet, afin de promouvoir l'album, le groupe est parti aux Etats-Unis dénicher des canons, de vraies armes lourdes afin d'accompagner la chanson For Those About To Rock. Ils réussiront à ramener 21 vieux canons de la guerre de Sécession, trouvés sur le siège de grandes batailles. Selon Angus, "ces reliques ne pouvaient plus fonctionner. On promène juste un petit bout d'histoire avec nous!". La tournée démarre fin 1981 et la mise en scène du show est incroyable. Le final du show mérite le détour: sur For Those About To Rock, les canons apparaissent sur la scène et crachent de la fumée tandis que simultanément, un synthétiseur simule un tir d'obus assourdissant! Après cette tournée, AC/DC s'octroie un repos bien mérité. Notons que la fin de la tournée européenne a du être annulée car Brian Johnson est tombé malade

Premier échec.

AC/DC revient de plusieurs mois de repos. Peu satisfaits de l'album précédent, ils décident de mettre un point final à leur collaboration avec Robert John Lange et préparent leur nouvel opus avec Angus et Malcolm à la production et Tony Platt au mixage. Cette première "autoproduction" est loin de faire l'unanimité et force est de constater qu'AC/DC commence à s'essouffler, la musique restant la même et les paroles n'ayant pas du tout la subtilité d'autrefois. Flick Of The Switch reste tout de même un très bon cru AC/DC. Autre problème, Phil Rudd, le batteur depuis 1975, s'en va, des suites d'une dispute avec Malcolm et à cause de sa consommation de cannabis très inquiétante. Phil Rudd racontera plus tard qu'il avait énormément besoin de repos et que cette vie de Rock Star ne lui plaisait plus du tout. Il semble aussi qu'il ait été très affecté par le décès de Bon Scott, ce que Phil ne cachera pas des années plus tard. Il sera remplacé par un jeune musicien de vingt ans, Simon Wright. Il aurait répondu à une annonce dans un magazine de rock disant qu'un groupe style "Hard Rock" recherchait un batteur de toute urgence. Sa surprise fut énorme quand il se rendit compte que les rédacteurs de l'annonce n'étaient autres que...AC/DC! Le Flick Of The Switch Tour inonde les Etats-Unis d'octobre à décembre. Même si l'album n'a pas envahi les charts, la tournée est un succès.

Histoire de compenser l'échec" du sernier album,  la tournée en Europe reste le seul moyen de sauver AC/DC du naufrage mais ils devront rivaliser avec les stars du moment comme Scorpions et Iron Maiden, eux aussi sur la route et avec des albums à succès dans la poche (le Powerslave d'Iron Maiden fait un tabac). La version européenne de la tournée est la participation au festival Monsters Of Rock (second passage en tête d'affiche au grand dam de David Lee Roth, chanteur de Van Halen, groupe qui se taille un gros succès avec son album 1984) devenus maintenant itinérants. Le groupe est acclamé pendant les huit concerts que comportent cette tournée. AC/DC débarque alors en France pour deux dates (Lyon le 12/09, Paris le 15/09) qui ne resteront pas dans les annales, particulièrement celle de Paris. Jouant à Bercy, le Palais Omnisports n'était rempli qu'au tiers...

Des albums critiqués, des concerts toujours spectaculaires.

Le point d'orgue du Flick Of The Switch Tour sera la partcipation du groupe au festival Rock In Rio, au Brésil. AC/DC occupe la place de tête d'affiche, accompagnés de pointures comme Queen, Iron Maiden ou Scorpions. Le quintette s'en tire admirablement, jouant leur meilleur rock devant 350 000 brésiliens (pour deux soirs) épatés, dont Max et Igor Cavalera, les futurs leaders de Sepultura, qui affirmeront plus tard que ce show a changé leurs vies! AC/DC et Queen sont considérés comme les meilleures prestations du festival. Ce show permettrait-il d'entrevoir à AC/DC le bout du tunnel? Le moral du groupe est au plus bas. Enfermés dans les Mountain Studios à Montreux en Suisse, AC/DC pond un nouvel opus, Fly On The Wall, qui pourrait faire passer le précédent album pour un chef d'oeuvre! Pas du tout d'inspiration, même si les bons riffs sont toujours là! Les membres, bien qu'inquiets, font comme si de rien n'était et répondent à leurs détracteurs que leur musique n'a pas de raison d'être critiquée puisque c'est la même de puis leurs débuts. Certes, mais le point faible réside dans les paroles jugées trop simplistes et peu intelligentes par rapport à Highway To Hell ou It's A Long Way To The Top. De plus, le travail de production effectué par Angus et Malcolm est faible. Tout le monde pense alors que le groupe va disparaître ou splitter sous peu. C'est sans compter sur la tournée américaine, de septembre à décembre, toujours incroyable. Petit bémol, l'affaire Night Stalker, surnom du tueur en série américain Richard Ramirez, arrêté fin 1985. Il affirmait être fan d'AC/DC et de s'être inspiré de l'album Highway To Hell pour commettre ses crimes. Apparemment, ce taré ne comprenait pas les paroles des chansons... Cela a eu pour but de voir AC/DC se mettre les sphères bien pensantes du pays à dos, certaines villes refusant même le passage du groupe dans leurs salles.

Rencontre avec Stephen King.

Le groupe achève le Fly On The Wall Tour par plusieurs dates en Europe (...sauf en France, le bide de Bercy étant toujours dans les mémoires). AC/DC est alors contacté par l'écrivain à succès Stephen King qui désire, pour son film Maximum Overdrive, avoir la musique d'AC/DC comme bande originale du film, King avouant qu'AC/DC est son groupe de musique préféré. Le résultat de cette collaboration sera un album présentant les chansons préférées de l'auteur du film, Who Made Who (meilleur single du groupe depuis lontemps et dont clip réalisé par David Mallet, un des meilleurs de la profession, montre environ 200 fans en costume d'Angus chanter le refrain au milieu du guitariste en transe ), enrichi de trois inédits spectaculaires: deux instrumentaux, D.T. et Chase The Ace. Le You Shook Me All Night Long, présent également sur le disque, ressortira en single, agrémentée d'un clip très amusant où Brian joue le rôle d'un clochard, Angus et Malcolm des écoliers pour voir le groupe finir la chanson normalement au milieu d'une dizaine de top models à moitié nues! Le succès de Who Made Who relance le groupe sur la route du succès!

Par conséquent, une tournée américaine est montée à la hâte. Presque tous les concerts sont joués à guichets fermés. Le nouveau show présente une nouvelle subtilité scénique: Malcolm, Cliff, Brian et Simon arrivent sur scène et entament Who Made Who accompagnés de multiples sosies d'Angus portant le costume du guitariste. Le public, quelque peu déconcerté, voit apparaître, par un ascenceur et dans un nuage de fumée, Angus, remonté comme jamais! La tournée s'achève fin septembre, après deux mois sur les routes US. AC/DC ne donnera alors plus signe de vie avant un an.

Retour aux sources.

AC/DC sort son nouvel album en début d'année 1988 avec...Harry Vanda et George Young aux postes de producteurs. Il s'agit là d'un formidable retour aux sources, le groupe n'ayant pas enregistré avec Vanda et Young depuis Powerage! Blow Up Your Video est un véritable tournant dans la carrière du groupe. Depuis For Those About To Rock, AC/DC n'avait pas eu autant de succès. L'album rengorge de chansons géniales, et particulièrement deux titres rapides très rock'n'roll: Heatseeker et That's The Way I Wanna Rock'n'roll qui auront l'honneur de sortir en singles! La tournée mondiale se prépare...

AC/DC est de retour sur la route et propose aux fans du monde entier le show le plus spectaculaire de toute sa carrière. Les concerts commencent par Heatseeker, où Angus surgit d'une fusée dans un nuage de fumée!!! Les plus grands succès du groupe seront interprétés et les accessoires habituels sont présents: la cloche, les canons, les sosies... AC/DC revient en France pour la première fois depuis quatre ans et allume le feu dans un Zénith qui n'attendait que ça! Le groupe finit sa tournée européenne à Londres par une quatrième date dans l'impressionnant Wembley Arena et s'envole alors vers les Etats-Unis. Mais le public remarque l'absence de Malcolm. Le guitariste rythmique (qui est remplacé par son neveu Stevie) parle de son besoin de se reposer après une telle tournée mais Angus affirmera plus tard que son frère avait du arrêter à cause de son alcoolisme qui ne faisait qu'empirer et qu'il était retourné en Australie pour faire une cure de désintoxication.

Pendant cette année, Simon Wright décide de laisser AC/DC de côté pour aller travailler dans le groupe de Ronnie James Dio, ex-Black Sabbath. Cette maigre collaboration débouchera sur un job à plein temps, Wright quittant AC/DC définitivement au vu du manque d'activité du groupe et à cause du manque de créativité accordée à la section rythmique, ce qui avait tendance à frustrer le jeune batteur. Le batteur Chris Slade, très demandé en studio (il a notamment travaillé avec Tom Jones, Gary Moore, The Firm...), et surtout très technique, est engagé tandis que Malcolm profite de sa période de repos pour préparer le prochain album.

Le retour du groupe au premier plan.

On pensait qu'AC/DC continuerait de travailler avec Vanda/Young mais le groupe rentre en studio avec le producteur canadien Bruce Fairbairn (qui a notamment bossé avec Aerosmith, Scorpions, Bon Jovi...) pour enregistrer l'album qui confirmera ce que tout le monde pensait: AC/DC est loin d'être mort! The Razor's Edge, ce quinzième album, est le meilleur album depuis Back In Black, nettement supérieur au précédent! Les trois singles sont des vraies perles, à commencer par Thunderstruck, un classique du groupe, un morceau à couper le souffle (avec Chris Slade qui cogne sur les deux grosses caisses suspendues à côté de lui sans modération). Moneytalks est dans la même veine, ainsi que Are You Ready dont la vidéo met en scène le groupe dans une prison, la musique permettant à tous les détenus de s'en donner à coeur joie, avec les gardes! Les reste de l'album sybolise bien le retour du groupe chez les grands, AC/DC étant en passe de faire partie des privilégiés ayant vendu plus de 100 millions d'albums dans le monde. Mais cet album n'est rien par rapport à la tournée qui se prépare...

1991. Le groupe présente aux fans son nouveau show, qui débute aux Etats-Unis en janvier. Cette fois, tout l'arsenal est déployé! Les concerts débutent par Thunderstruck, devant des fans abasourdis! La cloche, les canons, la platte-forme dans le public sur laquelle Angus exécute son solo sur Let There Be Rock, le strip-tease sur Jailbreak (même si les fans exigent le retour de Bad Boy Boogie, chanson sur laquelle Angus se déshabillait dans les années 70!) et bien entendu les nouveaux accessoires: des énormes poupées gonflables, deux d'Angus, en diable et surtout la Rosie gonflable, énorme bibendum de trente mètres illustrant la chanson Whole Lotta Rosie. AC/DC offre un formidable show aux français dans un Bercy archi comble! Parallèlement, AC/DC participe à la tournée Monsters Of Rock qui passe par Paris (25 000 personnes à l'hippodrome de Vincennes!), Barcelone (devant 60 000 personnes à l'Estadi Olimpic, récemment inauguré), Moscou (le premier concert de rock donné à un pays communiste après la chute de l'U.R.S.S., devant un million de personnes, certains disent même que 2 millions de moscovites étaient présents!) et surtout Castle Donington, devant 70 000 personnes, où, record jamais égalé, AC/DC est tête d'affiche du festival pour la troisième fois. Le Razors Edge World Tour s'achève par l'Australie et la Nouvelle-Zélande après un an sur la route et 153 shows. AC/DC est alors au sommet de sa popularité.

En 1992 AC/DC profite de tous les enregistrements effectués sur la tournée précédente. Le résultat sera Live, le deuxième album en direct du groupe, composé de quatorze chansons, que des hits! Puis un double CD, Live Special Collector's Edition, est publié peu après et contient 23 chansons, 130 minutes de musique, une pochette cartonnée et un poster de la Rosie gonflable. Les fans n'en demandaient pas tant et cet album se vend par palettes entières, comme en France où Live s'y vend à 600 000 exemplaires, le double des ventes du Black Album de Metallica! Mais ce n'est pas fini: le concert de Donington, donné le 17 août de l'année précédente, avait été filmé et constitue alors la deuxième vidéo Live d'AC/DC, filmée avec une vingtaine de caméras au format grand écran 70 mm, devant 75 000 personnes, le public ayant été chauffé par Black Crowes, Queensrÿche et Metallica. La vidéo se vend très bien également. Les fans auront donc eu leur compte, sans compter les innombrables bootlegs qui circulent! Tout le monde attend alors avec impatience le prochain album studio d'AC/DC...

Last rock'n'roll heroes ?

Ce ne sera pas un album mais un single qui arrivera dans les bacs en 1993. Et pas n'importe lequel! Il s'agit ici de la première collaboration du groupe avec Rick Rubin, surtout connu pour avoir fait démarrer Slayer, Danzig, créé le label Hip-Hop DefJam et surtout pour avoir offert aux Red Hot Chili Peppers l'album de la consécration avec Blood Sugar Sex Magic. Le fruit de cette collaboration sera Big Gun, un morceau génial, sobre au niveau de la production mais explosif, en fin de compte. Ce single est la chanson phare de Last Action Hero, film amusant ou Arnold Schwarzenegger "s'autoparodie". Le film en question fera un vrai bide mais la chanson aura un réel succès. Le clip est d'ailleurs très amusant: Schwarzenegger rejoint AC/DC sur une scène se transforme alors en Angus et se met à jouer de la guitare comme le cancre-guitariste, effectuant la fameuse Duck Walk... AC/DC prépare alors son nouvel album, rassuré par ce coup d'essai qui s'est rapidement transformé en coup de maître!

Lors de l'année 1994, rien de spécial à signaler de la part d'AC/DC. En octobre, Atlantic réédite en CD toutes les vieilles copies du groupe, de High Voltage à Flick Of The Switch, c'est à dire tous les vieux LPs. Avantage: réécouter les standards du quintet dans un son plus fluide, sans parasite, et à un prix abordable, environ 90 Francs français, voire, en période de soldes, 50 Francs! Bien entendu, seuls Highway To Hell et Back In Black, les deux gros cartons du groupe, restent vendus au prix fort, c'est à dire 130 francs environ! Mais une rumeur concernant l'éventuel retour du batteur Phil Rudd au sein d'AC/DC devient de plus en plus persistante...

AC/DC rentre en studio au début de l'année pour enregistrer le tant attendu nouvel album studio. La collaboration avec Rick Rubin ne s'est pas arrêtée car le producteur barbu est encore aux manettes, deux ans après Big Gun. Mais la joie des fans est d'autant plus grande lorsque l'on apprend que Phil Rudd a bel et bien retrouvé son poste de batteur au sein d'AC/DC. Il avait plaqué le groupe en 1983, après les sessions de Flick Of The Switch par pur besoin de repos et de quitter le rythme "album-tournée-album-tournée". Il n'a pas touché à un kit pendant 6 ans, il s'est installé en Nouvelle-Zélande, à Auckland, près de la Bay Of Plenty, il a investi ses gains dans une société d'hélicoptères, il a fait de la course automobile, du tir au pistolet, entretenu son verger... En bref, personne n'aurait pu croire qu'il pût quitter sa vie plutôt pépère pour retourner sur la route. Pourtant, il est allé voir AC/DC à Auckland en 1991 et n'a pas su résister à l'envie de revenir derrière les fûts comme au bon vieux temps! Malcolm finit par lui annoncer en 1994 que la place de batteur était libre, au grand dam de Chris Slade, le précédent "cogneur de toms", qui n'avait qu'un voeu: rester le plus longtemps possible avec AC/DC. Finalement, Phil Rudd a repris sa place et le résultat de ce retour à la line-up de 1980 et à une production plutôt minimaliste est Ballbreaker, album parfait, le meilleur depuis Back In Black, sans aucun doute. Le premier titre, Hard As A Rock est une chanson lente mais explosive, avec un riff accrocheur. Suivent deux rocks lents mais excellents, Cover You In Oil et The Furor, un blues, Boogie Man, The Honey Roll, deux chansons plus rapides, Burning Alive et la géniale Hail Caesar, des chansons "made in AC/DC" comme Love Bomb, Caught With Your Pants Down et Whiskey On The Rocks, pour clôturer l'album  qui va rencontrer un succès sans précédent, premier dans de nombreux pays, disque de platine en France, des récompenses parout dans le monde. Il n'y a plus qu'à patienter avant le Ballbreaker World Tour...

La tournée commence à Greensboro en Caroline du Nord, aux Etats-Unis, en janvier 1996. Le retour aux sources est nettement visible, notamment par une mise en scène plus classique, un son lourd et brutal, pas du tout "pop"! Les shows commencent par une entrée fracassante d'Angus sur Back In Black, après qu'une énorme boule de démolition ait explosé un mur de briques! Il y a également les habituels cloche, canons, Rosie gonflable et un formidable rappel, où la boule tombe sur la scène, faisant apparaître une cage d'où sort Angus, cornes de diable sur la tête, entamant Highway To Hell devant des milliers de fans abasourdis. Cette subtilité, seul le public européen y aura le droit, à l'arrivée du groupe sur le vieux continent en avril.

La tournée européenne se fait à guichets fermés, offrant à la France pas moins de cinq dates: deux à Paris-Bercy et trois autres en province (Lyon-Halle Tony Garnier, Lille-Stadium municipal et Nancy-Zénith en plein air). Sur la demande des fans français, AC/DC donnera un dernier show le 13 juillet à Bordeaux-Lac, sur l'esplanade du Parc des Expositions, devant 30 000 personnes, avec Sepultura en première partie.


Puis le groupe retourne aux Etats-Unis, pour la tournée d'été et débarque en Amérique Latine pour la première fois depuis le Rock In Rio en 1985. Les Sud-Américains découvrent vraiment la puissance de feu des australo-écossais, avec pas moins de quatre dates: le Brésil avec le Parana de Curitiba et le stade Pacaembu de Sao Paulo, l'Argentine à Buenos Aires et le Chili avec un passage explosif à Santiago. La tournée s'achève par l'Océanie avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande, où a lieu la dernière date du Ballbreaker Tour, à Christchurch. Parallèlement, dans le monde entier sort No Bull, vidéo live enregistrée à Madrid le 10 juillet 1996, présentant le concert dans son intégralité. D'ailleurs, cette année, le groupe a participé à de nombreux projets vidéo, enregistrant pour la chaine de T.V. anglaise VH1 un concert privé contenant pas moins de quatorze chansons, dont certaines sont des reprises (
Mary Supersticious de Stevie Wonder et I Feel Good de James Brown) ou des chansons jamais (ou presque) interprétées sur scène, que ce soit par Bon ou Brian (Gone Shootin, Riff Raff, Go Down...).

Les fans du monde entier espèrent alors que le prochain album ne prendra pas 5 ans à sortir. Sur cette question, le groupe se veut rassurant. Selon Malcolm, "Croyez-le ou non, mais nous allons essayer de rentrer en studio à la fin 1997" ou "Angus a déjà quelques idées en boîte", tandis que Brian déclare "Je n'ai pas envie de remonter sur scène sur un fauteuil roulant!"...

Hommage à Bon Scott.

AC/DC profite d'une longue période de repos. Il y a pourtant un semblant d'activité de la part du groupe. Avec l'aide George Young, Angus et Malcolm se mettent à collecter des morceaux rares de la période Bon Scott dans la perspective d'offrir aux fans un coffret retraçant l'oeuvre du défunt chanteur. Bonfire sera le nom de ce coffret (Bon disant autrefois que, une fois célèbre, son album solo s'appellerait ainsi) et sera composé de trois albums (ou quatre, car certains coffrets incluent une édition spéciale de Back In Black): Live From The Atlantic Studios, enregistré aux studios Atlantic de New-York City en 1977, Let There Be Rock-The Movie-Live In Paris qui est la bande son du film du même nom sorti en 1980 et enfin, la compilation Volts, qui regroupe des inédits et des premiers enregistrements de certains de leurs standards. Histoire d'enfoncer le clou, Bonfire comprend un magnifique livret de 48 pages, un poster double-face de Bon entouré de flammes, un autocollant, un tatouage et (le meilleur pour la fin !) un magnifique porte-clés/décapsuleur! L'album sort en novembre et est un grand succès mais on attend toujours désespérément un nouvel effort d'AC/DC. Le groupe ne donnera pas signe de vie avant près de deux ans...

AC/DC en studio.

Les fans commencent à désepérer, jusqu'au moment où des magasines comme Hard Rock ou MusicUp! en France montrent AC/DC en studio, aux Warehouse Studios, à Vancouver au Canada, avec, pour la plus grande joie des aficionados, George Young à la production et toujours la même line-up! Notons l'excellent reportage de Hard Rock Magazine étalé sur deux numéros, qui offre aux lecteurs la possibilité d'apercevoir le groupe en studio. La sortie de l'album est annoncée officiellement pour le 25 février 2000. Le rendez-vous est noté et tous les grands fans seront devant les portes des Fnacs, Virgin Megastores et autres tôt le matin...

AC/DC revient en force pour l'an 2000 avec Stiff Upper Lip, une vraie bombe. Les critiques sont unanimes, le groupe est plus en forme que jamais, l'album est disque de platine partout en Europe et, malgré ce remue ménage, le Stiff Upper Lip Tour se prépare. Les rumeurs les plus diverses circulent sur Internet quant aux dates de la tournée, certains allant annoncer des passages dans les festivals estivaux ou, en France, une date au Parc Des Princes ou au Stade De France! Finalement, le planning tombe et c'est, comme lors des deux précédentes tournées, aux States (à Grand Rapids, Michigan) qu'AC/DC va pouvoir enfin, pour la première fois en quatre ans, électrifier des fans avec son rock'n'roll de haut voltage! Le groupe ouvre bizarrement avec You Shook Me All Night Long alors que tout le monde attendait quelque chose de plus fort. Tant pis, le reste du show est parfait. Une énorme statue d'Angus surplombe la scène, crache du feu, de la fumée, ses yeux brillent, il y a toujours les canons, la cloche, mais aussi une avancée de la scène dans la foule et une nouvelle Rosie gonflable (pour la chanson Whole Lotta Rosie) qui danse au dessus de la batterie de Phil Rudd! Après les Etats-Unis, AC/DC file en Europe, même si on les attendait à la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Sydney. Il n'en sera rien. La tournée européenne est sold-out, comme d'habitude, et l'Allemagne a droit à 13 dates tandis que nous pouvons profiter seulement de trois passages en France (deux Bercy, à Paris, et un passage au Galaxie d'Amnéville, près de Metz). Toutefois, AC/DC passe pour la première fois à la télévision française en direct avec un Nulle Part Ailleurs d'anthologie où le groupe interprétera 5 titres. Le groupe finit l'année sur les routes britanniques et espagnoles, en attendant l'Australie et le Japon, d'ores et déjà annoncés!

Parallèlement à ce remue-ménage, le 19 février 2000 a eu lieu un hommage à Bon Scott à l'occasion du vingtième anniversaire de sa mort, auquel participaient les membres du tribute-band australien Thunderstruck, accompagnés par Dave Evans, le premier chanteur d'AC/DC. Ils ont donné un concert dans un club de Melbourne . Un album sera tiré de ce grandiose hommage, intitulé A Hell Of A Night.

AC/DC débarque à Perth le 19 janvier où le concert...doit être annulé à cause d'une infection rénale de Phil Rudd! Cependant, le show sera remis au lendemain et le groupe dévaste tout sur ses propres terres! Plus de 15 dates en Australie, dont six rien qu'à Sydney! Les concerts restent les mêmes, hormis le fait qu'une seule chanson, Stiff Upper Lip, représente leur dernier album. Pourquoi? Parce que le groupe n'en est pas satisfait? Parce qu'AC/DC préfère donner l'exclusivité à ses hits, particulièrement les chansons de Back In Black (cinq par show) très privilégiées? Pourtant, lors de leur tournée précédente, quatre chansons de Ballbreaker étaient jouées à presque chaque concert! Bref, passons...

Le 19 février, vingt et un ans exactement après la mort de Bon Scott, AC/DC retrouve le Japon après les avoir boudés pendant 19 ans. Selon Angus, "en 1982, on nous avait garantis que nous pouvions y utiliser tous nos accessoires. Evidemment, cela n'a pas été le cas (...)et il était injuste que les fans japonais ne puissent pas avoir le même show que les américains, alors qu'ils avaient payé le même prix! J'ai été dégouté et je m'étais juré de ne plus y remettre les pieds. Finalement, on a envoyé des responsables sur les lieux et on a alors eu les garanties que tout était correct!". Les japonais semblaient très heureux de voir revenir AC/DC au pays du Soleil Levant. AC/DC retourne aux Etats-Unis un mois plus tard, pour effectuer une tournée qui se déroule à peu près aux mêmes endroits que six mois plus tôt, toujours à guichets fermés.

Mais on apprend également que le groupe prépare une tournée d'été dans les grands stades européens! Des rumeurs circulaient déjà mais les organisateurs ont confirmé: il y aura bel et bien un concert au Stade De France le 22 juin 2001, précédé par un concert au National Bowl de Milton Keynes (Angleterre) et une tournée en Allemagne. La tournée européenne devient historique, dans la mesure où, pour la première fois, AC/DC effectue un second rappel après "For Those About To Rock"! A Munich, ils jouent Shot Down In Flames devant des fans ébahis, tandis qu'à Paris, le groupe revient sur scène avec chacun un maillot de l'équipe de France pour interpréter Ride On, qu'aucune personne ne se rappelle de l'avoir entendu sur scène! On espère alors une sortie Vidéo/DVD d'un de ces deux fabuleux concerts! Cette vidéo sort le 20 novembre en France et propose le concert de Munich, avec son, image de grande qualité et de multiples options sur le DVD. Intitulée Stiff Upper Lip Live, cette vidéo est un succès. A la fin de l'année, Brian Johnson, Angus Young et Malcolm Young promettent que les fans n'auront pas à attendre 5 ans avant la parution du prochain album et qu'ils avaient déjà des idées sur les futures compositions.

AC/DC prend des vacances.

A part la sortie de nombreux tribute-albums, AC/DC a été loin d'occuper la première partie de l'année 2002. Entre des petites apparitions de temps en temps: Cliff et Brian sur scène avec Billy Joel, toujours Cliff et Brian occupés par divers projets, le chanteur s'essayant à la comédie musicale en écrivant avec le chorégraphe Robert De Warren le spectacle Helen Of Troy tandis que Cliff accompagne un groupe américano-croate, Emir And The Frozen Camels, en tant que bassiste sur leur album et leur tournée. Mais au mois d'août, les cinq membres du groupe sont aperçus ensemble dans les tribunes d'un stade de football à Nottingham, en Angleterre à l'occasion d'un match. Cette réunion laisse supposer que les boys nous préparent quelque chose, d'autant plus que la comédie musicale de Brian tombe à l'eau au même moment. Les choses vont plus vite en octobre lorsque Malcolm et Brian sont invités à donner le coup d'envoi d'un match de Hockey sur glace à Nottingham. A la même période, les radios annoncent la sortie d'un album d'AC/DC en 2003. L'année 2002 se termine par des grosses news: AC/DC sera intronisé au Rock'n'roll Hall Of Fame en 2003, Sony a signé un deal avec le groupe qui largue alors Warner après 27 ans de collaboration (notons que, concernant les albums australiens, EMI a cédé ses droits au label Festival Mushroom Records pour la distribution des albums du groupe en Océanie...). Enfin, il est confirmé qu'AC/DC sortira un album en 2003. Tout porte à croire que le bijou sera en mars de cette année dans les bacs.

Sinon, 2002 a été (si on veut) marquée par quelques imprévus rigolos: des stars de la pop qui ont repris des titres emblématiques du groupe (You Shook Me All Night Long par Celine Dion et Anastacia, Highway To Hell par Models...). Il est vraiment temps que Angus revienne faire du ménage dans tout ça!