The Beatles                                                                                                        Lyrics

 

" Maintenant les Beatles sont plus populaires que le Christ " déclare John Lennon le 4 mars 1966, causant un formidable scandale aux Etats-Unis, provoquant autodafés, menaces de mort et imprécations en tout genre. Pourtant, à ce moment où le monde occidental commençe à s’inquiéter de la prise de pouvoir économique et culturelle par sa jeunesse éprise de révolution sous les effets conjugués du marxisme, de l’existentialisme, du bouddhisme, des beatnicks, des pilules contraceptives, du LSD et du rock, il a vu juste : les Beatles SONT les années 60, colorées, tourmentées, explosives, violentes, romantiques, libertaires, optimistes, des premiers " yé-yé " époumonés et gentillets de Please Please Me au psychédélisme luxuriant, symphonique, surréaliste et mondialiste de Sergeant Pepper’s Lonely Hearts Club Band, du cri existentiel de Help au radicalisme de Revolution.

 

Les Beatles sont enfants de la guerre, adolescents des années 50 élevés au rock’n’roll des pionniers Elvis Presley, Little Richard, Chuck Berry, Fats Domino, Gene Vincent, Everly Brothers, Buddy Holly, dont les Crickets inspireront leur nom d’insectes (beatles, soit scarabées, mais dotés du " beat ", le rythme fondateur), rois des sixties qu’ils feront swinguer plus que personne, et ombres paralysantes des trois décennies suivantes, leur phénoménale influence s’étendant des Beach Boys et des Byrds à Prince et Blur ou Oasis en passant par Stevie Wonder, les Bee Gees, Crosby Stills & Nash, King Crimson, Procol Harum

 

La plus formidable aventure de la musique populaire du 20è siècle débute samedi 6 juillet 1957, lors de la fête paroissiale de Saint Peter à Liverpool, où se produit le groupe de skiffle de John Lennon, les Quarrymen, sous le regard envieux de Paul McCartney ; il est admis dans le groupe et les deux garçons décident d’écrire des chansons.

 

En mars 1958, les Quarrymen sont rejoints par George Harrison, un guitariste encore plus novice qu’eux, féru de Carl Perlins, Scotty Moore et Chet Atkins. Début 1960, ce trio s’adjoint à la basse Stuart Sutcliffe, meilleur ami de John, élève comme lui du Liverpool College of Art.

 

Avec Pete Best à la batterie, les Beatals, les Silver Beetles, puis enfin les Beatles écument les clubs de Liverpool (The Jacaranda, The Cavern, The Casbah) et de la Reeperbahn, quartier chaud de Hambourg où, gorgés d’amphétamines, ils jouent pendant six heures toutes les nuits entre deux strip-teases un rock speed pour les marins, les rôdeurs, les prostituées et les soldats américains en goguette. C’est là qu’ils rencontrent Klaus Voorman et Astrid Kirchherr : le premier dessinera la pochette de Revolver et, après avoir été bassiste de Manfred Mann, sera celui de Plastic Ono Band et de George Harrison ; la seconde, admirable photographe, immortalisera les Beatles teddy boys en cuir noir de l’époque, leur donnera la coupe frangée de Jean-Claude Brialy, dans le film Les cousins, qui fera leur gloire, et tombera amoureuse de Sutcliffe, qui quitte le groupe pour rester peindre auprès d’elle. Il mourra le 10 avril 1962 d’une hémorragie cérébrale, ne sachant rien de ce qui attendait ses comparses. En 1994, le film Backbeat chronique son histoire.

 

Le 22 juin 1961, Lennon, Harrison, McCartney, passé à la basse, et Best se retrouvent dans un studio de Hambourg pour accompagner le chanteur Tony Sheridan sous le nom des Beat Brothers. La demande sera suffisante pour attirer l’attention d’un gros disquaire de Liverpool, Brian Epstein, qui s’éprend de John et devient aussitôt le manager du groupe.

 

Après une audition manquée chez Decca le 1er janvier 1962, les Beatles sont finalement signés par le producteur George Martin chez Parlophone le 4 juin. Lorsqu’ils reviennent au studio EMI du 3 Abbey Road, à Londres, début septembre, ils ont suivi ses conseils : Pete Best a été remplacé par Ringo Starr, vieille connaissance qui tenait les baguettes de Rory Storm And The Hurricanes et avait déjà remplacé Best, malade, lors d’un séjour au Star-Club au printemps. Love Me Do, leur premier single, publié en octobre, atteint en décembre la dix-septième place des charts. Mais c’est le suivant, Please, Pease Me, qui va déclencher la beatlemania. Le 13 février 1963, six millions de téléspectateurs regardent les quatre garçons aux cheveux longs, à l’humour et à l’accent de Liverpool interpréter leur premier numéro un avec une énergie, une sincérité et une exubérance inouïes : la classe ouvrière s’empare de la culture, fût-elle encore pop, les groupes remplacent les chanteurs, le son de Liverpool déferle, la conquête de la planète commence.

 

A chacun de leurs singles – le premier fut enregistré en dix heures ! – à chacun de leurs concerts, les Beatles vont progresser, battre des records artistiques comme commerciaux. From Me To You restera numéro un pendant sept semaines durant l’été, ne cèdant la place qu’à She Loves You. Les Beatles compteront 20 N°1 aux Etats-Unis au cours de leur carrière, devant Presley, 17 et Michael Jackson 12. Le 13 octobre 1963, ce sont 15 millions de personnes qui regardent Sunday Night At The London Palladium cependant que les fans paralysent un quartier entier et que les Beatles passent des pages spectacles à la une, où ils resteront quasi quotidiennement pour les quatre années à venir.

 

Le 1er février 1964, alors qu’ils se produisent à l’Olympia en première partie de Sylvie Vartan et composent les chansons de leur premier film A Harday’s Night, I Want To Hold Your Hand devient N°1 aux Etats-Unis. Ils y débarquent dans une atmosphère de véritable folie. Leur passage au Ed Sullivan Show, suivi par une audience record de 73 millions de personnes, convertit le pays en quelques minutes.

Les filles hurlent, se pâment et s’évanouissent pendant les deux années suivantes à Carnegie Hall, au Hollywood Bowl, au Shea Stadium et ailleurs, envahissent les aéroports, les chambres d’hôtel, les plateaux de télé : on n’a jamais rien vu de pareil.

 

En avril, les Beatles détiennent les cinq premières places des charts, seize des cent premières, et toute une industrie hystérique s’organise autour d’eux. En plus d’un merchandising inouï, ils sont maintenant au centre d’un maelström d’activités : le Mersey beat domine les hit-parades, en grande partie grâce aux chansons de Lennon-McCartney que Brian Epstein donne aux groupes qu’il manage et dont il confie la production à George Martin. Dans leur sillage tout s’emballe : les autres groupes anglais conquièrent les Etats-Unis;  John Lennon publie deux recueils de ses poèmes disjonctés, In His Own Write et ‘ Spaniard In The Works ; Richard Lester réalise Help !, un deuxième film aussi loufoque que le précédent qui fixe leurs personnalités dans l’esprit du public : John le leader intellectuel, Paul le gentil espiègle qui sourit aux filles, George le timide intriverti et Ringo le clown triste et solitaire. Les tubes, eux, continuent de se succèder ; tous leurs albums, au rythme de deux par an, et leurs singles atteignent sans mal la première place des deux côtés de l’Atlantique.

 

Please, Please Me, leur premier album, enregistré à la vitesse de l’éclair, et publié en 1963, est constitué de quatorze titres, dont six reprises de classiques que les Beatles jouent depuis la nuit des temps dans les bouges de Hambourg ou de Liverpool, les yeux fermés.

 

Ainsi, Anna de Arthur Alexander, Chains des Cookies, Boys des Shirelles, avec Ringo qui lance avant le solo un Alright George du meilleur effet ou Baby It’s You signé Hal David et Burt Bacharah passent comme des lettres à la poste. Le côté sirupeux de Paul McCartney pointe bien son nez avec A Taste Of Honey mais il est rapidement balayé par la lame de fond There’s A Place. Le plus étonnant pour l’époque, c’est que le tandem Lennon-McCartney case huit originaux sur cet album, ses premiers simples, Please Please Me, PS I Love You, Love Me Do et quelques perles comme Misery ou Do You Want To Know A Secret. Chaque chanson fait moins de trois minutes - parfois moins de deux -, envoyé c’est pesé, on est loin des concept-albums. La production est sommaire – on a vraiment l’impression d’être dans le studio avec eux, ce qui est plutôt agréable, non ? – quatre instruments, rien de plus, et les voix sont phénoménales, Lennon a un grain très particulier qu'on ne réentendra jamais vraiment sur disque, éraillé et charmant, les enregistrements suivants étant plus maîtrisé (comprendre : on accordera à George Martin et son groupe quelques heures de plus.

 

Les harmonies sont magnifiques Ask Me Why. En écoutant cet album, on a l’impression de voir un film muet du début du siècle où tout est accéléré, frénétique, presque épuisant de santé, de fraîcheur, d’exubérance, de joie.

 

Même formule pour With The Beatles, également paru en 1963. Il comporte quatorze chansons dont six reprises. Parmi les huit originales, sept sont signées Lennon-McCartney et une George Harrison. En dépit de cette similitude, l’album sonne réellement Beatles d’un bout à l’autre. Mieux que de le retranscrire en le boostant au peps de leur jeunesse, les quatre de Liverpool s’accaparent véritablement le répertoire emprunté : Till There Was You, thème du show Music Man revu guitare classique/bongos, augure d’un avenir radieux - on pense bien évidemment à The Fool On The Hill ou Blackbird – et Please Mr Postman tube des Marvelettes pétri sur les planches suintantes du cavern Club, avec sa voix doublée par John et les harmonies de Paul et George, définissant en 154 secondes un son à l’universalité aujourd’hui consacrée. Sans conteste, You Really Got A Hold On Me avec George Martin au piano ou Devil In Her Heart, le hit des Donays chanté par George frappent également au coin du bon sens. Seules les versions de Roll Over Beethoven ou Money, terriblement ironique lorsqu’on songe aux futures fortunes amassées par les quatre, peinent un peu, n’apportant rien, loin s’en faut, aux originales de Chuck berry et Barrett Strong. Bien sûr, l’album vaut surtout par les chansons des Beatles : It Won’t be Long, composée par Lennon, tout comme All My Loving, Hold Me Tight, ou Not A Second Time qui emballa les musicologues, toutes écrites par McCartney, sont si vives qu’elles semblent débuter en plein dans la chanson, une des recettes que les Fab Four appliqueront régulièrement par la suite. Trépidante et endiablée, I Wanna Be Your Man la chanson pour Ringo sera bien plus que ça puisqu’elle offira aux Rolling Stones, rivaux supposés, leur premier placement dans les charts. D’ailleurs, l’histoire prétend que c’est de la pochette de With The Beatles qu’Andrew Loog Oldham, manager du quintette, s’inspira pour celle du premier LP de ses poulains. Cela est bien possible.

 

Les tubes, eux continuent de se succéder ; pour les albums, le rythme de deux par an est maintenu : A Hard Day’s Night, juillet 1964, Beatles For Sale, décembre 1964, Help, août 1965. Le 12 juin 1965, les Beatles deviennent membres de l’ordre de l’Empire britannique, décorés par la reine en reconnaissance de la fortune de devises qu’ils font rentrer dans les caisses du royaume. Quelques années plus tard, John renverra sa médaille, pour protester contre le soutien du Royaume-Uni à l’escalade américaine au Nord-Vietnam.

 

En décembre 1965, paraît Rubber Soul, leur cinquième album, où les Beatles dépassent pour la première fois le rock’n’roll des pionniers et leur propre Mersey Beat (deux guitares, basse, batterie, mélodies sinueuses, harmonies vocales et innocence absolue). Lennon et McCatney y transcendent cette fois spleen et sexe, désir et frustration, pour s’attaquer sous l’influence de Bob Dylan (qui leur a fait découvrir l’herbe dans un hôtel de New York) à l’existentialisme : Nowhere Man, In My Life et Norwegian Wood y côtoient rock avec Drive My Car et ballades avec Michelle ; clavecin et sitar font leur apparition, l’album forme un tout et non plus une collection de chansons. Le rock devient une culture. Ce qui n’empêche nullement la ronde des tubes de continuer : Paperback Writer et Rain en juin 1966. Le 29 août 1966, les Beatles donnent au Candlestick Park de San Francisco le dernier concert de leur carrière, à l’issue d’une troisième tournée américaine épuisante et mouvementée. Quelques semaines plus tôt, au Japon, ils ont été menacés par des groupes d’extrême droite, et ont failli être assassinés à Manille par les sbires du président Marcos parce qu’ils n’avaient pas voulu se rendre au palais présidentiel, comme ils avaient déjà refusés aux Etats-Unis de se produire dans des salles ségrégationnistes.

 

Quelques jours plus tard paraît Revolver, premier album studio effectivement impossible à reproduire sur scène. Cette fois, ce n’est plus seulement Lennon qui expérimente, même si son Tomorrow Never Knows inspiré du Livre des morts tibétain reste la pièce la plus aventureuse, mais aussi McCartney avec Eleanor Rigby et son élégant quatuor à cordes, Here, There and Everywhere, For No One et Harrison qui s’attaque pour la première fois à la musique indienne. Ringo, lui, chante Yellow Submarine, chansonnette gentiment boy-scout.

 

Pause. Pour la première fois depuis dix ans, les Beatles soufflent. Épuisés, lessivés, ils sont au bout du rouleau. George et sa femme, Patti Boyd, s'envolent pour l'Inde retrouver Ravi Shankar. John tourne dans How I Won The War et rencontre Yoko Ono. Paul compose la bande originale de The Family Way. Ringo reste en famille. Pendant trois mois, le futur de la plus formidable attraction de l'histoire est en suspens.

 

Lorsqu'ils se retrouvent, les Beatles sont décidés à se concentrer exclusivement sur l'art de l'enregistrement. Car voilà leur couronne menacée de toutes parts : Bob Dylan vient de publier sa trilogie incandescente de poésie rock ; les Byrds ont inventé le folk-rock ; les Beach Boys ont signé avec Pet Sounds l'album que Paul considère comme le plus grand chef d'oeuvre pop ; John Mayall et Erie Clapton ont lancé le blues-boom ; dans les clubs de Los Angeles et les ballrooms de San Francisco, toute la scène psychédélique est en train de bouillonner... Si Revolver a positionné les Beatles en tête du phénoménal mouvement contre-culturel que le rock est soudain devenu, les innovations sont telles qu'il leur faut confirmer leur statut. En février, leur plus brillant single à ce jour, avec Strawberry Fields For Ever , et Penny Lane, laisse augurer monts et merveilles d'un album sur lequel ils vont passer plus de quatre mois.

 

Lorsque Sergeant Peppers Lonely Hearts Club Band paraît, le 1" juin 1967, c'est l'apogée. Avec ce chef-d'oeuvre absolu de rock baroque, les Beatles sont les Rois-Soleil de l'Eté de l'Amour hippie. Du surréalisme acide de Lucy In The Sky With Diamonds à la démesure symphonique de A Day In The Life, du charme désuet de When l'm 64 aux ragas de Within You Without You, Sgt Peppers devient l'album de référence des années 60, le rock à son firmament, les Beatles au pays des Merveilles.

 

Le 25 juin, la première mondiale de All You Need Is Love est télévisée dans 24 pays devant 400 millions de personnes, et en fin d'année le single Hello Goodbye et l'm The Walrus sera numéro un pendant sept semaines, égalant le record de From Me To You.

 

La mort de Brian Epstein, le 21 août 1967, alors que les Beatles sont auprès de leur gourou, le Maharishi Mahesh Yogi, va pourtant curieusement correspondre au début du déclin. Curieusement, parce qu'Epstein n'avait aucune influence sur leur musique. Pourtant, avec sa disparition, l'équilibre au sein du groupe va changer, et l'ambiance, se dégrader.

 

George ne s'intéresse plus qu'à l'hindouisme et John trouve en Yoko un nouveau partenaire digne de ses aspirations intellectuelles et subversives. Paul tente alors de s'imposer comme leader, et imagine Magical Mystery Tour, film que la BBC montrera à Noël et qui constitue leur premier échec, même si le double EP (novembre 1967) qui l'accompagne connaît le succès habituel. Epstein est alors remplacé par Allen Klein, qui s'était occupé auparavant des intérêts des Rolling Stones. Il aura bien du mal à gérer les affaires des Beatles, qui, contrairement à un Mick Jagger, s'avèrent d'exécrables businessmen.

 

1968 voit la naissance de Apple, leur boutique de Baker Street et leur maison de disques, où ils publient en août Hey Jude, un titre de sept minutes onze, le plus long numéro un de l'histoire et le single le plus vendu aux États-Unis. Ils s'essaient à la production d'artistes, avec Mary Hopkin, Billy Preston, Jackie Lomax, Badfinger et The Rhada Krishna Temple. Un dessin animé, Yellow Submarine, causera une nouvelle déception, avant la sortie, fin novembre 1968, du fameux double Album Blanc (novembre 1968), composé en Inde et qui marque l'éclatement du groupe, chacun ayant une nette tendance à s'occuper de ses propres chansons. À côté de chefs-d'oeuvres comme Happiness Is A WarmGun, Revolution (Nicky Hopkins au piano), While My Guitar Gently Weeps (Eric Clapton à la guitare), Helter Skelter, I'm So Tired, Julia ou Blackbird, on trouve des exercices de style un peu vains comme le collage Revolution. Les singles de l'époque marquent eux un repli vers un rock conventionnel, comme en témoignent Lady Madonna, Get Back et The Ballad Of John & Yoko, où John crie sa paranoïa.

 

Let It Be, film qui devait relancer l'unité du groupe, chroniquera en fait sa désintégration, résultant en un album différé (mai 1970) que les Beatles confieront finalement à Phil Spector et qui montre leur impossibilité à communiquer désormais entre eux, aussi bien humainement que musicalement. Mais leur véritable testament artistique sera Abbey Road, publié six mois plus tôt (septembre 1969), mais enregistré pendant l'été 1969, alors que John Lennon a déjà démarré son Plastic Ono Band. Le disque contient encore bien des pépites, comme Come Together, chef-d'oeuvre déstructuré, I Want You, Because, Here Comes The Sun, ou Something, ballade de George Harrison qui constitue une parfaite épitaphe au groupe avec ces mots de fin : " L'amour que vous recevez est égal à celui que vous prodiguez ".Quelques mois après l'annonce de la séparation des Beatles, le 10 avril 1970, huit ans exactement après la mort de Stu, le Silver Beatle perdu, John sera plus abrupt en chantant sur son album éponyme The Dream Is Over.Vingt-sept ans après leur séparation, la sortie de trois doubles CD, Anthology I, II et III, avec quelques inédits anecdotiques (dont Free As A Bird ) où ils se reconstituent autour de la voix de John Lennon et des versions alternatives aux morceaux des albums officiels), permettra aux Beatles d'être le groupe qui a vendu le plus de disques en 1996, avec 432 millions de francs de revenus.