Lloyd Cole

Connu et apprécié pour la magie de ses premiers albums avec les Commotions, dont le Rattlesnakes de 1984 un des meilleurs albums de la décennie, Lloyd Cole n’e s’en est pas tenu là. Après son exil à New York et quelques superbes albums sus son nom, il s’est tourné vers le golf, le poker et la musique électronique. Super mélodiste, et parolier inspiré, il représente la pop anglaise des années 80, dans sa fausse simplicité et ses inspirations littéraires.

 
Après des études de droit, de littérature et de philosophie, il rencontre les Commotions à Glasgow, à la fac. Et, leur premier album en 1984, Rattlesnakes, est un carton mondial. Il synthétise à la fois, l’esprit et la culture rock, en version mélancolique et cultivée, citant tour à tourNorman Mailer, Grace Kelly, Eva Marie Saint, Truman Capote et Joan Didion. Une vraie déflagration pop-rock qui durera jusqu’en 1989, le temps de deux autres albums :  Easy Pieces and Mainstream. Ensuite, lloyd partira s’établir aux USA pour travailler avec les guitaristes de Lou Reed et de Télévision, Fred Maher etRobert Quine, ainsi que Matthew Sweet.

 
L’album éponyme  Lloyd Cole en 1990 et celui de  1991
Don't Get Weird on Me Babe connaissent aussi un bon succès. Le second étant en deux parties : la première rock et la seconde dans une veine orchestrale à la Burt Bacharach ou Scott Walker. Avec son titre emprunté à une nouvelle de Raymond Carver, cet album considéré son pic créatif marque aussi la fin de son succès public, à tel point que son distributeur américain le lâche, sans pour autant que son label le vire.


L’expérimentation continue avec
Bad Vibes en 1993, collaboration avec le producteur Adam Peters qui flirte vers le grunge et les sons psychés. Love Story en 1995 part à l’opposé vers un son boisé et des paysages acoustiques produits par Stephen Street ( Blur et les Smiths) et joués avec deux ex-Comotions Neil Clark et Blair Cowan. Il en sort  Like Lovers Do, son seul tube des 90’s. Et la descente aux enfers commence, quand Polygram qui a absorbé son label Polydor, le vire pour non-rentabilité, avec deux albums enregistrés  et prêt à sortir qui ne  verront le jour qu’en 2002 chez One Little Indian, label de Björk. Cela le fait monter un autre groupe en 2000, les Negatives avec Jill Sobule, Dave Derby, Mike Kotch et Rafa Maciejak qui sortira un album éponyme, surtout en Europe.


Signé chez Sanctuary, qui republie les albums majeurs du rock anglais, Cole sort Music in a Foreign Language en 2003, directement conçu avec son home studio Mac , ainsi qu’une compilation, ETC, de face b et de versions alternatives, en même temps que Lloyd sort un album d’ambient Plastic Wood. La reformation des Commotions pour le 20e  anniversaire de la sortie de Rattlesnakes donne lieu à une tournée européenne à grand succès, mais qui ne signe aucunement la volonté de durer du groupe.

 

Depuis, Cole en s’intéressant au poker et au golf, a trouvé le temps de sortir Antidepressant en 2006, avec Jill Sobule, Dave Derby et Neil Clark. Après avoir connu le succès dès son premier envoi, Lloyd Cole, en bon fan de Marc Bolan, Dylan, Lou Reed  et Television a beaucoup arrangé ou réarrangé les titres de ses idoles pour en faire des reprises très personnelles, de Children of the Revolution à Most of the Time, en passant par Glory ou le Pocket Calcuator de Kraftwerk. Son problème est qu’aujourd’hui, après avoir disserté sur la jeunesse 80’s, ses problèmes et ses envies, il n’est plus très raccord avec ce qu’il chantait et cela se sent dans ses derniers albums. A son tour d’être repris Sandy Shaw ou Tori Amos