Chapitre 9
What Good Am I ? (1988-1996)
Au printemps 1988, après les sessions des Travelling
Wilburys, Dylan décide de s'atteler à un de ses principaux problèmes: il
veut son groupe. Pas un conglomérat de musiciens de studio, une vraie
formation, toujours disponible, prête à le suivre dans la nouvelle aventure
qu'il a en tête: repartir en toute simplicité sur les routes, dans la tradition
des chanteurs de country des années 1940 et 1950 qui écumaient sans relâche
jusqu'aux endroits les plus reculés.
Après audition, il retient trois musiciens.
Le seul à être connu est G. E. Smith, ancien guitariste du duo de soul
blanche Hall & Oates. Il dirige le groupe qui officie pendant le Saturday
Night Live, le talk show comique le plus apprécié à l'époque. G. E. Smith
va assumer les mêmes fonctions dans le groupe de Dylan: servir de relais entre
le chanteur et les musiciens. On le verra souvent sur scène conclure un morceau
quand il aura l'impression que plus personne ne sait comment finir, y compris
Dylan lui-même!
Les dernières mises au point ont lieu dans le ranch de Neil Young qui se joindra d'ailleurs au groupe comme guitariste pendant les premiers concerts, en juin 1988. D'emblée il est évident que Dylan a autre chose en tête que la simple promotion de Dawn in the Groove, sorti quelques jours avant. Il n'en joue d'ailleurs jamais plus d'un ou deux extraits. En revanche il revisite des classiques des années soixante comme Subterranean Homesick Blues ou Maggie's Farm avec une fougue qu'on ne lui connaissait plus. Il reprend Chuck Berry à Memphis ( Nadine), Leonard Cohen à Montreal (Hallelujah ) et Jesse Fuller à San Francisco (San Francisco Bay Blues). Bref il s'amuse, soutenu à la perfection par un groupe, proche des Hawks de 1966, où G. E. Smith s'illustre avec sa Telecaster incisive.
À la fin de l'année 1988, il en est déjà à
soixante et onze dates en quatre mois. En effet, il préfère jouer plusieurs
soirs dans des lieux de taille moyenne, comme le Radio City Music Hall à New
York, plutôt que dans des stades et des salles immenses.
Dawn in the Groove n'a guère marqué les esprits,
mais deux autres albums sortis à l'automne font plus pour sa reconnaissance :
Travelling Wilburys Vol. 1 (un peu boudé par la critique mais apprécié du grand
public) et Folkways .. a Vision Shared, un hommage à Woody Guthrie et Leadbelly
auquel participent D2, Brian Wilson des Beach Boys, Bruce Springsteen et bien
d'autres vedettes. Dylan y reprend Pretty Boy Floyd de Guthrie. En septembre
1988, à l'occasion d'un concert à La NouvelleOrléans et sur les conseils de
Bono, il rencontre le producteur Daniel Lanois, connu alors pour son travail
avec Peter Gabriel et D2. Lanois lui fait écouter l'album qu'il vient
d'enregistrer avec les Neville Brothers. Dylan est séduit par les reprises de
deux de ses chansons: « With God on Our Side » et « Ballad of Hollis Brown ».
Lanois lui propose alors d'enregistrer dans une maison coloniale avec des
musiciens du cru. Pas de parking gardé, pas de jeux vidéo, et surtout, pas
d'air conditionné! La possibilité de travailler dans un des berceaux de la
musique noire la plus authentique finit sans doute de le convaincre.
Le travail commence début mars 1989 avec de jeunes
collaborateurs de Lanois tels que Malcolm Burn, et des musiciens locaux célèbres,
dont Willie Green à la batterie et Cyril Neville aux percussions. Rythmiques
légères et sèches, trémolos et réverbérations à profusion, voix enregistrées de
près: Lanois applique avec justesse tous les procédés qui font son style aux
chansons de Dylan. Et quelles chansons! L'inspiration est de retour, souvent
désabusée «< What Good Am 1 »), voire lugubre «< Man in the Long Black
Coat »), mais elle est bien là, aussi puissante et originale que sur Blood on
the Tracks. Lanois réussit à donner une patine moderne tout en préservant
l'authenticité du son. Pas d'artifices clinquants, la priorité est donnée à
l'ambiance dans le studio. Les morceaux donnent tous l'impression d'avoir été
enregistrés tard dans la nuit, à la lueur timide d'un vieux lustre. Et l'on
entend même le chant des insectes et des batraciens se mêler aux dernières
notes de certains titres.
Oh Mercy, sort en septembre 1989. C'est un
triomphe. La presse unanime salue le retour d'un Dylan inspiré, qui n'en finit
plus de tourner (en 2001 il n'a toujours pas fini, à raison d'une centaine de
concerts par an. On a pris l'habitude d'appeler ce périple ininterrompu le
Never Ending Tour ou NET pour les intimes: la tournée sans fin).
Dès janvier 1990, il part pour l'Amérique du Sud,
où il n'a encore jamais joué. Deux semaines plus tard, il passe par Paris pour
quatre concerts triomphaux au Grand Rex. Lors de son séjour, il est fait
commandeur des Arts et Lettres par le ministre de la Culture Jack Lang. Dylan
aime bien les honneurs. Il s'était fait tirer l'oreille quand l'université de
Princeton l'avait fait docteur honoraire en 1970, mais depuis il se prête
volontiers àl'exercice. Il répond aux sollicitations: invitations à la MaisonBlanche,
prix et décorations, Grammy Awards, jusqu'à l'Oscar obtenu en 2001... Et ce
n'est sans doute pas fini puisque son nom est déjà apparu plusieurs fois dans
des listes d'auteurs pressentis pour le Nobel de littérature! Le 24 février, il participe au concert
hommage à son ami Roy Orbi son, décédé en décembre 1988. Tout le monde attend
les Travelling Wilburys. En fait Dylan se joint aux Byrds, reformés àcette
occasion pour une version de Mr Tambourine Man. On retrouvera ce titre sur un
coffret de quatre CD consacré au groupe de folk-rock. Au printemps il rejoint
les trois autres Wilburys pour réenregistrer un nouvel album, mais les
retrouvailles ne sont guère productives. Il est difficile de retrouver la
spontanéité ludique de la première mouture après la mort d'Orbison. Et puis la
sagesse populaire a parfois raison: les plaisanteries les plus courtes...
Travelling Wilburys Vol. 3 sort en octobre 1990 dans l'indifférence la plus
totale. On apprend tout de même, au passage, que Lucky Wilbury, alias Bob
Dylan, s'appelle désormais Boo Wilbury...
La vraie surprise, cet automne-là, est la sortie
d'un nouveau disque, un an tout juste après Oh Mercy. Under the Red Sky a été
réalisé de janvier à avril, durant les intervalles ménagés entre les
spectacles. Dylan a confié la production aux frères Was, Don et David, leaders
du groupe de funk rock Was (Not Was) et surtout producteurs de Bonnie Raitt et
bientôt d'!ggy Pop. Les frères Was préparent un casting de luxe: le guitariste
Stevie Ray Vaughan, Al Kooper, George Harrison, Elton John (!), David Crosby et
d'autres stars du même acabit. Dylan récupère deux compositions destinées à Oh
Mercy, «< Born in Time », « God Knows »). Quelques titres trahissent une
sévère baisse d'inspiration comme «Wiggle Wiggle» «< Guili-Guili »),
d'autres plus réussis tels que « Cat's in the WeIl » ou « Handy Dandy»
souffrent d'une production sans relief. Il faut préciser qu'en studio Dylan se
cachait sous une capuche. Il ne parlait à personne et se désintéressait du
disque. S'il faisait une suggestion, c'était pour demander à Slash des Guns'n'Roses
de jouer un solo à la Django Reinhardt ! Dans ces conditions, le mauvais
accueil réservé à l'album n'est pas une surprise. Dylan mettra 7 ans avant de
commercialiser de nouveaux titres originaux.
Dès qu'il le peut, il repart sur les routes. Il
fait les grands titres dans la presse pour avoir chanté sa diatribe conte les
marchands d'armes, «Masters of War », à l'université militaire de West Point.
Protest singer un jour... Il continue de jouer des reprises surprenantes comme
«My Head's in Mississippi », le tube de ZZ Top. Le lendemain de la mort
accidentelle de Stevie Ray Vaughan, il lui dédie le célèbre «Moon River»
d'Henry Mancini.
Le groupe évolue. G. E. Smith a quitté le navire
pour des raisons financières, semble-t-il. Le bassiste Kenny Aaronson, parti
soigner un cancer, a été remplacé par Tony Garnier, ex-Asleep at the Wheel. On
assiste aussi au retour momentanéde lan Wallace, l'ancien batteur de King
Crimson. Bref, les musiciens valsent et la caravane passe.
Le 25 mars 1991 sort un single inédit. « Series of
Dreams », remixé par Daniel Lanois, provient des séances de Oh Mercy, mais il
est surtout extrait d'un tout nouveau coffret intitulé The Bootleg Series. Vol
1-3. Cet ensemble de trois CD, uniquement constitué d'inédits, passe en revue
toute la carrière de Dylan, de 1961 à 1991. C'est l'occasion de découvrir les
chutes de Freewheelin', une première version de «Like a Rolling Stone» en
valse, un extrait inconnu des Basement Tapes... Soit la bagatelle de 58 perles
rares avec, comme proverbiale cerise sur le gâteau, « Blind Willie McTell »,
écartée de Infidels, indéniablement l'un des sommets de son œuvre.
Comme pour Biograph, la sortie de ce coffret
coïncide avec un passage à vide. Dans une interview au Los Angeles Times, il
déclare: «Il faut savoir s'arrêter quand on a écrit assez de chansons. » Sur
scène, ce n'est pas toujours brillant non plus: l'absence de G. E. Smith se
fait cruellement ressentir.
En octobre 1991, il participe à un festival de la
guitare à Séville. Ce soir-là, il joue avec Jack Bruce (ex-Cream), Phil
Manzanera (Roxy Music), Keith Richards et Richard Thompson, le guitariste folk
anglais. Le concert est diffusé par plusieurs télévisions. On y voit un Dylan
hagard bâcler ses chansons, accablé par des tics nerveux, la voix plus
nasillarde que jamais. Visiblement il a apprécié les vins d'Espagne.
Car Dylan est redevenu alcoolique au fil des
kilomètres. La route est sans fin. Elle lui permet de se tenir éloigné de la
maison où l'attendent sa fille Desiree Gabrielle et sa femme Carolyn dont il va
bientôt divorcer.
Les fantômes continuent de le poursuivre à travers
le monde. En avril 1992, à Sidney, il craque pendant « Desolation Row » au
moment où il évoque la mort d'Ophélie. Très ému, il s'interrompt le temps de
se reprendre. On apprendra plus tard qu'une de ses anciennes maîtresses s'est
suicidée dans cette ville l'année précédente, laissant une lettre où était
mentionné son nom. Pour pallier son manque d'inspiration il travaille à l'élaboration
d'une collection de reprises. Il travaille d'abord avec David Bromberg, déjà
présent sur New Moming, puis se réfugie seul dans son studio installé dans son
garage. Là il sélectionne de vieux morceaux créés dans les années 1930 et 1940
par des musiciens comme Mississippi John Hurt, Lonnie Johnson ou Blind Blake -
des chansons d'amour et de mort interprétées par un homme seul et fatigué. Le
résultat très émouvant n'est pas franchement commercial, mais l'album Good As 1
Been to fou, sorti à l'automne 1992, est bien accueilli par la presse. Les
journalistes redoutent plus que tout d'avoir à chroniquer un nouveau Knocked
out Loaded et apprécient la sobriété du projet. Seule la mention traditionnels
arrangés par Bob Dylan agace de la part de quelqu'un qui veut redonner vie à un
répertoire mais oublie de citer ses sources.
CBS, de son côté, n'entend pas en rester là, il Y
a un contrat à faire fructifier. Le 16 octobre 1992, un hommage a lieu au
Madison Square Garden de New York pour célébrer les trente ans de carrière de
Dylan. De nombreuses vedettes du rock et du folk interprètent ses chansons:
Neil Young, George Harrison, Eric Clapton, Stevie Wonder, Lou Reed, Pearl Jam,
Johnny Cash... Il n'intervient qu'en fin de programme, le temps de chanter
seul trois titres et de reprendre «Knocking on Heaven's Door » en chœur avec
tous les invités. Le concert fait évidemment l'objet d'un double album, d'une
cassette vidéo et de diffusions télévisées sur des chaînes à péage. La soirée
se termine dans un bar folk de Manhattan par une jam-session bien arrosée. CBS
aurait été bien inspiré d'enregistrer cette troisième mi-temps plutôt que de
commercialiser ce 30th Anniversary Celebration Concert convenu et parfumé à la
naphtaline.
L'ambiance est encore assez guin_ée le 16 janvier
1993 pour l'inauguration du premier mandat présidentiel de Bill Clinton, à
Washington. Dylan chante « Chimes of Freedom »accompagné par un big band dirigé
par Quincy Jones. Chelsea, la fille du président, semble se demander qui est ce
curieux vieil homme avec une voix si bizarre.
Au mois de mai, il s'enferme de nouveau dans son
garage pour enregistrer une autre collection de reprises. Ce disque intitulé
World Gone Wrong sort en octobre 1993. Cette fois Dylan prend soin de citer
tous les créateurs des chansons dans un long texte: Doc Watson, Blind Willie
MeTeIl, les Mississippi Sheiks... Il s'amuse même à donner de nouveaux noms à
la tournée ininterrompue. Selon lui, le vrai Never Ending Tour s'est arrêté
avec le départ de G. E. Smith. Ensuite il y a eu la tournée dite de L'Argent
qui coule à flots, la tournée Pourquoi est-ce que vous me regardez avec cet air
étrange ?.. Afin d'aider à la promotion de ce beau disque sévère et exigeant, il
tourne un clip à Londres sous la direction de Dave Stewart pour la chanson
«Blood in My Eyes. » MTV l'a parfois diffusé... vers deux heures du matin...
En février 1994 le Never Ending Tour l'emmène au
Japon. Il donne à Hiroshima une version époustouflante de « Masters of War ».
Il revient au Japon quelques mois plus tard, entre deux périples aux États-Unis
et en Europe. Durant trois jours, il participe, pour l'Unesco, à un festival
en plein air. Chaque soir, il vient interpréter les trois mêmes morceaux «<
A Hard Rain' s A-Gonna Fall », « 1 Shall Be Released » et « Ring Them Bells »),
accompagné d'excellents musiciens comme le batteur Jim Keltner et avec le
soutien exceptionnel de l'orchestre philharmonique de Tokyo. Les
représentations ont lieu au pied d'un volcan, près d'un monastère bouddhiste.
Inspiré par l'endroit et la magnificence des arrangements, Dylan donne sans
doute là les concerts de sa vie. Il chante comme rarement, capable de
modulations d'une grande finesse harmonique. La version de «A Hard Rain's
A-Gonna Fall », dans son lyrisme épique, a un souffle digne des poèmes
cinématographiques de Griffith ou de John Ford. À la fin du festival, Dylan
déclare qu'il veut rejouer avec le même accompagnement. Hélas, le Never Ending
Tour reprend vite ses droits et le projet reste lettre morte.
Les prestations new yorkaises des 15 et 16
novembre 1994 sont filmées pour l'émission Unplugged de MTY. Seul regret: au
moment de faire le tri pour le disque, Dylan privilégie les titres les plus
connus au détriment de rareté comme « Hazel » et d'une version lente et
bouleversante de «1 Want You ». Il expliquera sa décision à la sortie de
l'album, au printemps 1995 : « J'aurais aimé jouer des vieilles chansons folk
avec des instruments acoustiques mais on a insisté pour que je fasse ce qu'
attendait le public de MTY... En d'autres temps j'aurais discuté mais ça ne
sert à rien... Je leur ai donné ce qu'ils attendaient de moi. »On est loin du
jeune protest singer qui désertait le plateau du Ed Sullivan Show parce qu'on
lui demandait de chanter autre chose que «Talkin' John Birch Paranoid Blues
»...
Et les renoncements ne manquent pas: il autorise
l'utilisation à des fins publicitaires d'un extrait de The Times They Are A
-Changin', au grand dam de ses fans. En août 1994, il participe au deuxième
festival de Woodstock, vingt-cinq ans après la première édition qu'il avait
boudée. Le voilà dans une mascarade d'anniversaire avec les Cranberries et
Green Day !
En juillet 1995, il fait la première partie des
Rolling Stones à Montpellier. Les Stones ont fini par ajouter « Like a Rolling
Stone» à leur répertoire et veulent l'enregistrer avec lui en vue d'un album
live. L'événement est même filmé pour un clip. Mais ce soir-là, Dylan saborde
totalement leur version, sauvée tant bien que mal par un Jagger qui pourrait
aisément passer pour son fils...
Il perd, peu de temps après, un de ses amis les
plus chers avec qui il partageait un amour inconditionnel des musiques
traditionnelles américaines: Jerry Garcia, affaibli par la toxicomanie et le
diabète, meurt d'une crise cardiaque, le 27 juillet 1995, pendant une cure de
désintoxication. Dylan, très affecté, envoie un communiqué à la presse pour
saluer la mémoire de son amI.
En novembre il participe à un concert télévisé
pour les quatre-vingts ans de Frank Sinatra. C'est le crooner lui-même qui lui
a demandé d'interpréter « Restless Farewell », un morceau de The Times They Are
A-Changin'. Il en donne une version émouvante, accompagné par son groupe et une
discrète section de cordes. Alors que tous les invités font des discours sans
fin, il clôt la chanson sur un sobre « Happy Birthday, Mr Frank ».
Quelques semaines plus tard il repart en tournée
avec une invitée spéciale, Patti Smith. Cette dernière a perdu son mari,
Fred'Sonic' Smith du MC5, l'année précédente et se retrouve dans une situation
financière délicate qui l'oblige à envisager un retour à la chanson. Dylan lui
apporte son soutien. Chaque soir, ils interprètent ensemble «Dark Eyes », la
plus belle chanson d'Empire Burlesque.
Contre toute attente, en 1996, le nom de Dylan est
de nouveau auréolé de succès: Jakob Dylan, le dernier fils de Bob et Sara,
vient de sortir son deuxième album avec les Wallflowers. Si leur premier disque
était passé relativement inaperçu, celui-ci, Bringing Dawn the Horse, fait un
malheur avec ses rocks classiques arrangés à l'ancienne, entre Tom Petty et...
Bob Dylan... Le disque va dépasser les quatre millions de ventes (plus que
n'importe quel album original de son père !).
Quant à Bob, on ne l'imagine pas sortant un
troisième disque de reprises malgré l'accueil correct réservé aux deux
précédents. Les participations à des albums de Willie Nelson, Gerry Goffin et
Mike Seeger sont de minces consolations pour les fans, comme les quelques
reprises parsemées sur des compilations hommages ou des bandes originales de
film. Le dernier inédit de poids est sorti fin 1994 sur une nouvelle
compilation intitulée Greatest Hits Vol. 3. Il s'agit de «Dignity » qui date
des sessions de Oh Mercy. Même remixé par Brendan O'Brien, le producteur de
Pearl Jam, on ne peut pas vraiment parler d'une nouveauté...