Voyage au pays des musiques du monde :
l’Afrique
Afrique de l’Ouest
Zone
semi-désertique ravagée par la sécheresse – cinq ans de sécheresse tous les
vingt ans selon la tradition -, le Sahel couvre plusieurs pays, dont la
Mauritanie, le Mali, le Niger ou le Tchad. Du fait de cette sécheresse
récurrente, la savane remplace progressivement la forêt primitive. Ce phénomène
a été accentué par le passage à la monoculture, imposé par le colonialisme, qui
a provoqué appauvrissement puis érosion des sols. Aux confins de la savane et
du désert, du Maghreb et de l’Afrique noire, le Sahel est peuplé aussi bien de
nomades que de sédentaires. Parmi les nomades on peut citer les Tamasheks
(Touaregs) Tninariwen, qui mêlent poésie traditionnelle et guitares
électriques, ou le grope féminin Tartit. Autre peuple nomade, les Woodabés du
Tchad paratiquent des polyphonies seulement ponctuées de claquements de mains.
En
Mauritanie, les iggawin ont longtemps tenu un rôle similaire à celui des griots
d’Afrique de l’Ouest, musiciens-historiens et poètes, chantres des exploits
guerriers passés et présents, porteurs de la mémoire de leur peuple. A la
différence des griots, dont la position sociale traditionnelle était élevée,
les iggawin se situaient tout au bas de l’échelle, quasi-parias dans une
société très hiérarchisée. Différents instruments servent de support à leur
chant dont le tidinit, luth à quatre cordes réservé aux hommes, et l’ardin,
sorte de kora inversée, instrument des femmes. Le tambour tbal est le
principal instrument des percussions.
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2003 Amassakoul |
2006 Aman Iman |
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1988 Songs |
1994 Talking Timbuktu |
In the Heart of the Moon |
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Boubacar Traoré |
Macire |
Musiques Atlantiques
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1990 Set |
1994 Guide (Wommat) |
2002 Nothing’s in vain |
2004 Egypte |
2007 Rokku Mi Rokka |
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Musiques mandingues
:
En terre mandingue, histoire et musique
sont indissociables. Depuis la fondation de l’Empire mandingue par Soundiata
Keita au XIIIème siècle, la tradition orale, maintenue par les
griots, a perpétué la geste des empereurs, qui régnaient sur le Mali, la
Guinée, la Guinée-Bissau, le sud du Sénégal, la Gambie, le Burkina Faso et une
partie du Niger. L’empire mandingue qui disparut au XIIème siècle, réunissait des Bambaras, des Malinkés, des Dioulmas, des
Soussous, groupes ethniques unifiés par la langue mandingue
Les griots
portent la mémoire de l’Empire Mandingue. La transmission s’opère de père en
fils – ou de mère en fille -, au fil d’un long processus d’apprentissage et
d’initiation. Accompagnés de la kora, du ngoni, du balafon
ou du xalam, les griots rappellent en chansons la génèse de l’Empire
mandingue, les exploits du haut dignitaire auquel ils sont attachés, mais aussi
bien une partie de chasse miraculeuse ou une fête mémorable. Les seigneurs de
l’Empire mandingue apprécient la compagnie de ces musiciens-historiens qui
rappellent leur généalogie et les hauts faits de leurs ancêtres – ils savent
que le fils ou le petit-fils du griot chantera à son tour leurs louanges dans
quelques décennies. Les griots, lorsqu’ils savent gagner la confiance de leur
protecteur, deviennent en effet leur conseiller, créant des liens entre la
famille du seigneur et celle du griot qui se perpétuent de génération en
génération. A la chute de l’Empire mandingue, les griots
s’éloignent peu à peu de leurs protecteurs pour animer fêtes et cérémonies
familiales dans les villages.
Tradition et Modernité
Kouyat& Sory Kandia, fils de griot,
incarne à merveille la transition qui s’opère au moment de l’accession des
Etats africains à l’indépendance. Poursuivant la tradition des griots, il
chante les louanges du nouveau seigneur de la Guinée, Sékou Touré. Dans les
années 60, le griot perd progressivement son rôle d’historien pour devenir
artiste, chroniqueur du quotidien des campagnes et des métropoles africaines en
pleine expansion. Le développement des moyens de diffusion, qui révèle à
l’Afrique les musiques du monde, en particulier caraïbes et noires américaines,
contribue à l’évolution des styles traditionnels
Golfe
de Guinée: King Sunny Ade, Alpha Blondy, Tiken
Jah Fakoly, Anélique Kidjo
Afrique de l’Est
Soudan
: Issa Bagayogo, Afel Bocum,
Ethiopie
et corne de l’Afrique : Alému Aga, Mahmoud Ahmed, Alémayéhu
Eshété, Faytinga
Kenya
et Grands Lacs de Tanzanie : Geoffrey Oryema
Les
comptoirs arabes de la côte: Bi Kududé
Afrique Centrale
Congo
: Ray Lema, Tabu Ley Rochereau, Papa Wemba
Cameroun
et Gabon : Francis Bebey, Pierre Akendengué, Manu Dibango,
Sally Nyolo
Angola : Bonga, Carlos Burity, Waldemar Bastos